LES CONTES DE LA FÉE CAMILLE
 

LES POÈMES

de la Fée Camille

(Chez les 3 Colombes)
      



Ma première sortie …

  Ce jour-là, ma maman avait mis un très grand soin à faire ma toilette et

  Celle de mes frères. Elle nous gâtait plus que d’habitude; elle avait à peine quitté notre demeure pour prendre un peu de nourriture.

 Le soir venu, elle nous installa près d’elle, tout en rond, pour notre dodo. « Bonsoir mes petits, dit-elle en léchant une larme qui mouillait sa patte. »

 Cette tristesse subite de maman me troublait. Sans doute était-elle  fatiguée. Six chatons à nourrir, c’est une grosse famille ! Mais le sommeil pesait lourd sur mes paupières et m’empêchait de réfléchir.

 Soudain, la lumière se fit dans la pièce : un gros monsieur s’avança vers nous.

« Oh ! Qu’elle est jolie, celle-là ! Si vous le permettez, c’est elle que je prendrai. »

 Et le monsieur me souleva doucement et m’enveloppa dans une couverture  de laine.

 « Au revoir, ma petite » dit bravement ma mère, sois bien sage.

Le monsieur m’emporta dans une drôle de maison. La maison fit « broum,

Broum, broum » et, croyez-le ou non, la maison partit. C’était une maison qui roule…. J’avais bien peur, il faut le dire. Toute petite dans ma couverture de laine, à côté d’un gros monsieur et dans une maison qui roule, oh la la ! Enfin, la maison s’arrêta et le monsieur me descendit avec mille précautions.

Maman, regarde ce que j’ai apporté pour Alice. Je ne connaissais pas

Cette sorte de maman moi; je ne connaissais que la mienne avec une jolie

Tête décorée de moustaches et quatre pattes recouvertes d’un duvet soyeux.

« Oh ! Le beau petit minou », dit la dame en me caressant. Comme il est mignon ! Peut-être aurait-il soif après un si long voyage; je vais lui offrir du lait.

Mais que voulez-vous qu’un bébé fasse avec un bol de lait ? Tant

D’affection me comblait; je me mis à ronronner et m’endormis aussitôt.

Quand j’ouvris les yeux, une petite fille, rouge de bonheur, était là,

Inquiète de mes moindres désirs.

Je me mis à pleurer de toutes mes forces. La maman comprit et revint avec un tout petit biberon qu’on aurait dit fait exprès pour moi. Que c’était bon ! Cela me remit de mes émotions.

Je me léchai un brin, me levai, fis le dos rond et m’étirai longuement pour lui montrer comme j’étais jolie. « Une vraie petite boule de soie »  S’écrie ma nouvelle maîtresse. Vous croyez que je suis vaniteuse ! Non, non, non. Je suis tout simplement coquette.

Et Alice le comprit et me surnomma Coquette.

Copyright La Fée Camille






J’espère que vous avez aimé cette histoire.
Je vous fais un énorme bisou à tous Votre fée Camille.

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