Mais où est donc passé le Père Noël ?

Vivo est décidée : il faut qu’elle parle au Père Noël, avant qu’il vienne, là, tout de suite. Son frère Eric veut bien l’aider.
« D’accord pour parler au Père Noël, Maryvonne, mais où le trouver ?...
- Je ne sais pas, dit Vivo. Demande à maman, elle sait peut-être !
- Allez donc en ville et vous le trouverez, il est en train d’acheter tous les jouets et tous les cadeaux qu’on lui a commandés ! »
Vivo et Eric s’habillent chaudement parce qu’il fait très froid.
Ils prennent l’autobus et s’installent près du conducteur, pour ne rien manquer du spectacle de la rue.
« Voilà, les enfants ! Vous êtes arrivés. Vous êtes au centre-ville, dit le conducteur. »
Maryvonne et Bruno descendent de l’autobus rouge et jaune, en saluant l’aimable conducteur.
« Au revoir, au revoir, Monsieur !
- Et maintenant, Eric, que faisons-nous ? Où allons-nous ?
- Viens, on va voir si on trouve le Père Noël dans les grands magasins. Maman a dit qu’il achetait les jouets. »
Vivo et Eric marchent en se tenant la main.
Ils arrivent près des grands magasins et ils s’arrêtent, saisis.
« Regarde, Eric, c’est le Père Noël, là !
- Non, je ne crois pas, dit Eric en réfléchissant. Tu ne vois pas que ce sont des photographes et qu’ils sont déguisés ? Ils ont une fausse barbe, une fausse moustache et ils ne sont pas vieux ! Non, non, ces deux-là sont de faux Père Noël ! Viens, entrons dans le magasin.
- Tu es sûr, Eric, tu es sûr ?
- Oui, j’en suis sûr. Viens ! »
Les enfants visitent le magasin de bas en haut.
Ils ne laissent rien au hasard et, tout à coup :
- Voilà, Eric, c’est lui, devant le rayon des bonbons.
- Approchons-nous. »
Vivo et Eric s’approchent :
- Voulez-vous un paquet de bonbons, les enfants ? Il ne coûte qu’un euro. Venez, venez ! »
Nono et Eric se regardent, désolés, et puis s’en vont.
« Viens, Vivo ! C’est un vendeur de bonbons : ça ne peut pas être le Père Noël... »
Et les enfants quittent le grand magasin, très déçus.
- Mais, Eric, si tellement de gens se déguisent en Père Noël, nous ne le trouverons jamais, jamais...
- Ne sois pas triste, petite soeur, on va le trouver c’est promis. »
Ils sortent dans la rue et s’approchent d’un marchand de marrons chauds.
- On va acheter des marrons, Eric, pour se réchauffer, tu veux ?»
Les mains remplies de marrons brûlants, les enfants vont s’asseoir sur un petit mur bas. Ils mangent tranquillement et se demandent :
« Mais où est donc passé le Père Noël ? »
Dans le garage à coté de l’endroit où Eric et Nono mangent leurs marrons, un très très vieux mécanicien répare une camionnette.
« C’est bon, les enfants ? Leur demande t’il.
- Oui, oui, c’est bon ! Répondent les enfants.
- Qu’est-ce que vous faites, Monsieur, dans ce grand trou-là ? demande Vivo au vieux mécanicien à barbe et moustache poivre et sel.
- Je répare ma camionnette, petite, parce qu’il va me falloir livrer ; beaucoup, beaucoup de paquets-cadeaux !
- Des cadeaux de Noël ? Pour les enfants ?
- Oh, oui, petite Vivo ! Pour les enfants et les grandes personnes.
- Mais ! Vous savez comment je m’appelle ?
- Eh, oui ! Tu es Vivo et voilà ton frère Eric.
- Et vous ? Comment vous appelez-vous ? demande Eric.
- Noël !
- Et quel âge avez-vous ?
- Je suis très vieux. Je crois bien que j’ai plus de mille ans.
Les deux enfants de crient en même temps :
- Mais alors !... C’est vous, le Père Noël ?
- Oui, c’est comme ça qu’on m’appelle.
- On vous a cherché partout, partout...
- Et vous m’avez trouvé. Mais ce n’est pas tout ça, mes enfants, il faut que je charge les cadeaux !
- On peut vous aider, Père Noël ?
- Bon d’accord, vous pouvez m’aider à charger. Mais pas trop longtemps car votre maman vous attend !
Vivo et Eric travaillent un moment avec le Père Noël mécanicien.
Puis, comme il se fait tard et que la nuit tombe, celui-ci leur dit :
« Montez ! Je vais vous ramener chez vous. Mais surtout ne dites rien à personne !
J’ai besoin d’être tranquille pour travailler.
- Non, non, on ne dira rien du tout, à personne. »
Et le Père Noël les reconduits chez eux dans sa vieille camionnette.
Ils descendent après avoir embrassé le vieil homme.
- Au revoir, au revoir, Papa Noël ! N’oubliez pas : une poupée qui parle !
- Non, non ! Je n’oublie rien. Et pour toi, Eric, une dépanneuse. Au revoir, les enfants ! »
Le Père Noël démarre et les enfants rentrent à la maison, épuisés et heureux.
« Alors, leur demande Maman, vous l’avez vu, le Père Noël ?
- Oui Maman, on l’a vu. Mais chut, chut ! C’est un secret... »
Ets ils ne dirent jamais, jamais rien de plus.
Et moi non plus. Mais je vous fais un bisou énorme comme le ventre du Père Noël