LES CONTES DE LA FÉE CAMILLE
 

LES CONTES
DE NOËL

de la Fée Camille

(Chez les 3 Colombes)
      



MAIS OU SONT PASSES LES JOUETS ?
(suite et fin)


Une fois les enfants couchés, les sœurs, aussi fourbues et sans doute plus qu'eux, finirent de ranger le réfectoire. Les unes nettoyaient ce que ces sacripants avaient laissé derrière eux (il y avait eu un concours de boulettes de pain au diner et des bols de chocolats avaient un peu tangué laissant sur la table des traces brunâtres bien collantes), les autres mettaient les bols pour le petit déjeuner du lendemain, avec des serviettes propres dans le rond que chaque garçon avait à son prénom.
- Et hop au lit ! dit la sœur Marguerite. Nous aussi, nous l'avons bien mérité.
- Hou la la, oui ! dit sœur Amandine. Ce qu'ils étaient énervés ces chenapans ! Même pendant la messe ! J'ai cru ne je n'arriverais pas à leur faire chanter "Entre le bœuf et l'âne gris". Et puis, au moment de chanter, miracle ! Ils se sont calmés et, bravo à eux, ils ont très bien chanté à deux voix ! Bravo à eux ! - Bravo à vous, notre bonne mère, car vous les avez fait répéter souvent !
Tout en devisant à voix basse, les sœurs regagnèrent leurs cellules. Rassurez vous : pas de prison, mais c'est ainsi que'on nomme les chambres des religieux, femmes ou hommes.

Le 25 décembre à 7 h du matin, réveil en fanfare ! Fanfare catastrophée de Luc, car les jouets n'étaient pas dans les chaussures et les verres de lait étaient encore pleins !
- Eh les gars, venez voir ! Le père noël nous a oublié cette année !
- C'est de la faute des sœurs, dit un petit nouveau qui n'avait pas bon caractère. Elles ont fait abattre les cheminées, et le père Noël passe toujours par les cheminées.
L'ambiance était à la révolte lorsque sœur Amandine vint voir ce qui se passait et quel était ce charivari.
- Bonjour les enfants ! Dites moi pourquoi la révolte gronde le jour de Noël ?
- Bonne mère il n'y a pas un seul jouet et le verre de lait est toujours là avec les gâteaux. Pourquoi avoir fait abattre les cheminées ? Le père Noël n'a pas pu venir. Il est reparti avec nos jouets!
- Mes enfants, calmez vous et ne soyez pas tristes,. J'ai fait abattre les deux cheminées de votre dortoir car cela m'a permis d'accueillir 2 petit nouveaux dés demain. Soyez généreux : tous ont droit à un asile, comme le petit Jésus dans la paille, et vous dans vos lits. Faites vos toilettes. Habillez vous et descendez : une surprise vous attend en bas.

Les garçons se sont tout de suite calmés. Jean est allé voir le nouveau pour lui expliquer que lui même avait bénéficié d'un lit grâce aux nouvel arrangement du dortoir et qu'il ne fallait pas avoir une mauvaise langue !
- Ici nous sommes tous frères et les sœurs sont tellement gentilles que tu ne dois pas les accuser comme cela, avec tout ce qu'elles font pour nous ! Ne sois pas ingrat. Je te conseille d'aller voir sœur Amandine et de t'excuser car elle n'a pas mérité ce que tu as dit.
Le nouveau, tout rouge de confusion, baissa la tête. Les enfants avaient mis leurs habits du dimanche et descendirent l'escalier bien sagement, en rang, pour se rendre au réfectoire.
Une bonne odeur de chocolat les attendait, avec de grandes tartines beurrées avec amour par sœur Marguerite !
Ils ne disaient rien. Mais ils piaffaient intérieurement car ils se demandaient où était la surprise. Sœur Amandine ne les avait jamais déçus. Donc il fallait attendre le moment venu.
Lorsque tous eurent calmé leur faim, ils rassemblèrent les bols au milieu de la table pour en faire deux tas et chaque serviette fut roulée dans son rond. Les sœurs riaient sous cape. Elles pensaient que si cela pouvait être rangé comme ça tous les jours, quel travail en moins pour la sœur chargée du réfectoire. - Avez vous bien déjeuné mes enfants ?
- Oui ma sœur !
- Bon ! Donc la surprise ne peut plus attendre. Suivez moi ! Mais pensez que le père Noël n'oublie jamais les enfants. Il trouve toujours un moyen de mettre les jouets quelque part. Alors partons à la chasse au trésor !

Avec des grands cris de joie, les enfants se sont mis à chercher partout, dans tous les recoins du rez de chaussée, mais ils revinrent bredouilles! - Nous n'avons rien trouvé sœur Angelina. Où a t' il pu mettre les paquets ?
- Un peu de courage ! Il faut encore chercher ! Je les ai vus. Donc je sais qu'ils sont là. Mais une chasse aux trésors, cela se mérite. Allez ! Il reste la cour, le préau, les granges ! Que d'endroits qui peuvent rengorger de trésors !
Les enfants sortirent dans la cour et, en ordre très dispersé, partirent à la découverte. Ouvrant ca et là des portes, regardant bien partout !
Tout à coup un grand cri :
- Ca y est ! Je les ai trouvés ! Venez vite ! le papa Noël ne nous a pas oubliés : que de cadeaux et que de beaux papiers avec des rubans !
- Il faut rentrer tout cela dans la salle de jeux ! Prenez la brouette et faites plusieurs voyages. Surtout attention de ne rien casser ni d'abimer les jolis paquets"

Jean prit la direction des opérations. Comme c'était un garçon soigneux, il rangea les grand paquets en dessous et les autres au dessus. Après trois voyages, tous les paquets étaient mis au pied du sapin illuminé. Main il y avait un hic ! Aucun nom sur les paquets, comment savoir a qui ils étaient destinés. Les sœurs les laissèrent faire et une réunion au sommet s'organisa, avec toujours Jean pour recentrer le débat ! Mais rien ne sortit de cette réunion. Aussi Jean se tourna vers sœur Angelina.
- Comment allons nous faire, ma sœur ? Nous avons compté : il y a un paquet par enfant et nous avons promis de ne pas nous disputer et de prendre celui qui nous est destiné. Aidez nous, s'il vous plait !
La sœur fit semblant de réfléchir longuement. Elle avait déjà un plan, mais voulait faire durer le suspense:
- Je pense avoir trouvé, les enfants. Cet après midi - qui arrivera bien vite car la chasse au trésor a pris du temps - nous ferons un loto. Et chaque enfant qui aura le bon numéro aura le paquet que sœur Marguerite lui donnera. Comme cela pas de jaloux. C'est sœur Marguerite qui distribuera sans savoir ce qu'il y a dans les paquets. Vous savez, les petits paquets parfois recèlent des trésors.
Les enfants furent enchantés de cette idée. Le déjeuner, amélioré grâce à la générosité des commerçants, fut délicieux. Les enfants ont été aussi sérieux que le matin et se sont ensuite dirigés vers la salle de jeu et assis en rond autour du sapin.
Le loto se passa avec des cris de joie. Les enfants ouvrirent leurs paquets tous en même temps et furent tous contents de leurs cadeaux.

Un joyeux Noël à l'orphelinat !

J'espère que vous aussi vous aurez un beau Noël auprès de votre famille. Et si un des cadeaux que vous recevez ne vous plait pas trop, dites vous qu'il a été choisi avec le cœur. Alors faites un aussi gros bisou que pour les autres cadeaux. Vous verrez un beau sourire de bonheur illuminer le visage d'une grande personne et cela n'a pas de prix.

Quand à moi je vous souhaite un joyeux Noël. Où que vous soyez, je serai prés de vous et je vous ferai plein de bisous dans le cou !
Votre Fée Camille qui vous aime très fort







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