LES CONTES
DE PÂQUES
DE LA FÉE CAMILLE
       

             

LES AVENTURES DE SOPHIE
À LA VILLE


(1ère partie)

Je suis Sophie, une jeune fille de mon village. J'ai été tirée au sort pour cette expédition que je m'en vais vous conter.
Cette année, c'était à moi de trouver quelque chose de pas ordinaire pour la fête qui se fait toujours à Pâques. Il faut dire qu'en Provence il fait déjà beau à Pâques !
Je suis sortie de mon petit village de pécheurs, pour la première fois, pour aller à la ville la plus proche chercher, dans les vide-greniers, les brocantes et les magasins, une chose que personne avant moi n'avait rapporté !
Quelle aventure mes aïeuls, quelles aventures !
La tradition veut que nous prenions la route seules et que nous nous débrouillions seules aussi, ceci afin de nous apprendre à aller à la grande ville pour notre entrée en 6ème. Mais, à ma grande honte, je n'avais rien trouvé et je mis cela sur le compte de mon inexpérience.
En plus, je peux vous l'avouer à vous - je sais que vous saurez garder mon secret -j'avais pris du retard en essayant toutes mes tenues pour choisir celle qui irait le mieux avec cette mission. Résultat j'ai raté le train, j'en ai pris un autre et puis le bus qui m'a conduite au centre de cette grande ville.
Vous avez déjà vu quelqu'un qui a bu un petit coup de trop ??? Oui ! Et bien c'était tout à fait moi en descendant du bus !
Heureusement il y avait une cabine avec un banc. Dans une ville, à quoi ça sert ces cabines et ces bancs ? Y a même pas d'herbe pour faire brouter bichette, ma petite biquette. Mais bon je m'éloigne du sujet, pardon.
Je pris donc le chemin des petites rues. On m'avait indiqué que je trouverais là tout ce qu'il me fallait comme magasins et autres brocantes ! Je vous promet que je dis la vérité, j'ai fait… un certain nombre de magasins, j'ai fouillé dans la poussière, dans des cartons. Je suis tombée sur des gentils, bien aimables pour des gens de la ville, et aussi sur des grincheux. Je me demande comment ils ont su que j'étais de la campagne. Y en à un (j'en suis encore toute chose) il m'a traitée, oui, traitée de bouzeze !!!
J'ai regardé ma jolie robe, mes souliers qui me faisaient mal aux pieds. Mais tout était propre. Je n'ai pas compris. Un jour il faudra que je regarde dans le dictionnaire. J'ai noté le mot : bouzeze !
Bref il était près que 5 heures. C'était la fin d'après midi. Je commençais à avoir froid. Je me suis retrouvée devant une de ces cabines avec un banc et là, rompue, les pieds en compote, je m'endormis aussitôt, paralysée par la fatigue. Mes pieds refusaient d'avancer.
Des chuchotements me réveillèrent. Une vieille dame très élégante, qui avait une canne superbe, me regardait avec interrogation.
- Que faites vous là, jeune fille ? Savez vous l'heure qu'il est ?
- Non madame, pardonnez mon sans gène. Je me suis peut être endormie sur votre banc. Mais je m'en vais de suite.
- Mais il est presque 6 heures et demie. Viens boire un chocolat chaud et tu me raconteras. Tu n'as pas l'air d'une petite fille méchante alors je te fais confiance. C'est dangereux de dormir sur un banc pour une jeune fille, surtout dans une grande ville.
J'hésitais pourtant. Mais la vieille dame me regardait avec une telle gentillesse, comme ma grand-ma, que je décidai de la suivre.

Et vous au dodo la suite demain, gros bisous.
      Votre Fée Camille

            




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