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Adhémar arrive juste derrière Amandine en ne faisant pas de bruit et passe la main sur ses cheveux.
- Arrête Adé ! J'en ai marre, (oui ! là je n'ai pas pu m'empêcher !) il faut toujours que tu me fasses peur !
- Bonjour belle Amandine ! Bonjour les amis ! Que je suis contente de vous voir. Nous allons, je le sens, passer une superbe journée.
Tous les enfants se mettent à parler en même temps. L'un donne un paquet, l'autre un bouquet à la maman d'Adhémar, la comtesse Amélie de la Martigue qui les accueille avec son beau sourire indulgent, car elle aime beaucoup les enfants - comme moi, tiens !
Philibert, le papa d'Adhémar arrive avec une coupe contenant des petits bouts de papiers.
Roses pour les filles, bleus pour les garçons. Et chacune, chacun prend solennellement un petit bout de papier, attendant le coup de pistolet tiré en l'air qui donne le départ de la chasse aux trésors.
Les parents sont aussi excités que les enfants. Ils aiment les voir tous regroupés dans la joie et dans la bonne humeur, et pour eux aussi c'est la fête. Pendant que les enfants seront partis à leur chasse aux trésors, ils vont pouvoir papoter, pour les femmes, et se raconter leurs exploits pour les hommes.
Petites filles et petits garçons ont les yeux rivés sur le papa d'Adhémar, regardant s'il a dans la main le fameux pistolet qui est à lui seul une vedette. Il date de l'époque des premiers pistolets : le canon long, la crosse toute gravée avec des arabesques dorées. C'est un pistolet de brigand que le papa d'Adhémar a gardé, après avoir participé à une chasse au brigandage dans les alentours du village.
- Ouf, dit Amandine, il repart vers la maison. Ca y est ! Il va chercher le pistolet.
- Mais non bêtasse ! dit un des garçons. Il est déjà là, caché sous la serviette.
- Comment tu as dit qu'elle s'appelait, demande Adhémar, déjà dressé comme un petit coq pour défendre sa belle !
- Pardon, Amandine ! Et excuse moi Adhémar ! Je suis si excité !
Au même moment le comte revient avec un chapeau de corsaire sur lequel il y a une tête de mort et, en croix par-dessus, un couteau et un pistolet.
Dans la large ceinture en cuir était passé le fameux pistolet.
- Bon les enfants ! Vous avez tous vos petits papiers ?
Tous les enfants lèvent le bras et montrent les roses et les bleus au bout de leurs doigts.
-Bien ! Attention ! Partez ! Le coup de feu fait trembler les vitres du château. Une envolée de petits moineaux - oh, pardon, de petits fantômes - court vers le grand chêne et ouvre les papiers.
Et chacun cherche sa charade. Félix, le petit garçon qui a traité Amandine de bêtasse, lit sur son papier :
Mon 1er est sur le visage
Mon 2e n'est pas habillé
Mon 3e éclaire
Mon tout est une plante.
Là où est cette plante tu trouveras ton cadeau !
Son petit nez en l'air, plein de taches de rousseur, il se gratte la tête et cherche ce que cela veut dire ! (Vous aussi les enfants, il faut trouver tout seul !)
Amandine trouve que, cette année, c'était plus compliqué. Son papier dit :
Mon premier se dirige quelque part
Mon deuxième est la moitié d'un cheveu
Mon tout vit là ou tu trouveras ton cadeau !
Ouh là ! C'est dur !
Adhémar voudrait bien aider son amoureuse, mais il doit montrer l'exemple. Alors il se plongea dans son énigme à lui :
Mon 1er est une note de musique ; zut il y en a sept !
Mon 2e est un arbre ; il regarde autour de lui : le parc, les bois alentour, plein d'arbres différents !
Si tu trouves mon tout tu vas directement à ton cadeau !
Les enfants partent chacun de son côté, car, en fait, ce n'est pas si difficile. Et il faut bien commencer !
Ha ha … !
Il va falloir attendre demain pour la suite, mais rassurez vous demain ce sera la chasse aux trésors ! en attendant essayez de découvrir les réponses !
Allez, au dodo tous, moi y compris, les Fées ont le droit aussi de dormir et d'être fatiguées.
Votre Fée Camille
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