MERCI MESSIEURS LES FIBROSCEPTIQUES

 

 

Sur mes joues coulent ces larmes dont je ne peux me défendre

Afin d’y épancher les regrets de mes beaux jours passés.

Quand aux sanglots il me faut résister  pour ne pas t’inquiéter

J’attends que tu t’endormes pour hurler, le visage dans l’oreiller

Tant que mes doigts pourront faire jouer les touches du clavier

Que grâce à eux je pourrais exprimer avec des mots sur le papier

Tant que l’esprit sera là pour me souffler cette triste vérité,

Alors cela voudra dire que j’ai encore l’espoir, que ces messieurs qui détiennent le savoir, se penchent sur nos douleurs. Nous n’avons pas besoin d’eux pour épancher nos pleurs, mais par contre qu’ils se mettent à l’ouvrage !

La fête est finie, il vous faut faire davantage, montrer que

Votre titre est bien justifié qu’entre vous règne la complicité afin que dans un temps qui nous paraît bien long vous trouviez ce qu’il faut pour nous donner espoir, juste une molécule Messieurs, juste une ! Nous avons tellement besoin d’y croire, pas seulement pour nous mais pour nos familles, qui tous les jours subissent ce qui nous mine, n’osant nous proposer une sortie, un plaisir, ne sachant pas si nous pourrons tenir, le grand oui que nous donnons au moment de choisir s’ils nous retrouverons on fond de notre lit ou faisant les cent pas pour traquer la douleur !

Je pense à une chose : si vous nous l’empruntez, juste une semaine, cette fibro qui pour nous déclanche la haine et fait sourire en coin les sceptiques et les chagrins. Une petite semaine dites, vous le voulez bien ? Comme cela vous endurerez enfin ce que nous supportons pendant que vous dans vos sempiternelles réunions, vous débattez de qui nous dépendons !

Malgré tous les efforts déployés par ceux de vos confrères, vers qui nous allons confiants à chaque fois car eux nous aident, du mieux qu’ils peuvent et avec ce qu’ils ont, et ne sont pas sceptiques quand nous leur en parlons vous savez de nos maux auxquels vous ne croyez pas, et bien figurez vous qu’eux non seulement ils y croient, mais recherchent avec leur moyens, traquant depuis longtemps cette cruelle orpheline, et pestent de ne pouvoir aller plus en avant. Alors vous messieurs les fibrosceptiques, secouez la poussière et allez de l’avant,  pensez un peu à nous qui sommes si nombreux à dépendre de vous pour vivre normalement, au moins sans fauteuil évidemment !

Merci aux médecins infirmières et les autres que j’oublie sans doute  qui eux croient en nos souffrances!

 

Camille SIBILLE
2003


© La Fée Camille

Pour les 3 Colombes